Un musée de l’émigration ouvert à Rome

Olivier Desouches, « Un musée de l’émigration ouvert à Rome », in Hommes & Migrations, n° 1293, « L’immigration dans les musées », 2011, pp. 125-127.

L’Italie a célébré en 2011 les 150 ans de son unité compliquée et encore contestée au Vittoriano, énorme « machine à écrire » dont la construction au centre de Rome fut achevée il y a un siècle entre le Capitole, Fori Imperiali et la place de Venise hantée par le souvenir de Mussolini. Honorant le roi Victor-Emmanuel II comme le Vittoriale, citadelle de Gabriele d’Annunzio nichée sur le lac de Garde, ce lieu de mémoire ajoute un musée de l’émigration, inauguré en septembre 2009, aux neuf existants déjà régionalement ou localement, et aux six centres d’étude, de documentation ou fondations qui s’y consacrent en Italie.

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Communautés immigrantes, institution culturelle et espace politique. Le succès du Musée de l’immigration de Melbourne en Australie

Ilham Boumankhar, « Communautés immigrantes, institution culturelle et espace politique. Le succès du Musée de l’immigration de Melbourne en Australie », in Hommes & Migrations, n° 1293, « L’immigration dans les musées », 2011, pp. 50-61.

Le Musée de l’immigration de Melbourne, qui retrace en particulier l’histoire des immigrants arrivés dans l’État de Victoria, a ouvert ses portes en 1998, dans un ancien bureau des douanes, lieu symbolique de contrôle de l’immigration et d’enregistrement des nouveaux arrivants. Ce musée constitue un outil politique chargé de défendre la politique multiculturelle du gouvernement et d’entretenir un dialogue permanent avec les communautés vivant dans l’État de Victoria. Espace de dialogue social, mettant en scène la diversité des expériences migratoires en Australie, le musée entend promouvoir et célébrer la diversité culturelle et l’identité australiennes.

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La muséification de la migration à Berlin et les débats sur la représentation

Andrea Meza Torres, « La muséification de la migration à Berlin et les débats sur la représentation », in Hommes & Migrations, n° 1293, « L’immigration dans les musées », 2011, pp. 28-39.

Représenter la migration dans un musée pose la question de la distance face à ce qui est exposé : non plus seulement des œuvres, mais des traces de parcours de vie. L’étude de trois expositions en Allemagne montre combien les modalités de la représentation muséale de l’expérience migratoire sont complexes. Face aux clichés exotiques, coloniaux, ou simplement à la tentation d’une vision figée de l’altérité, chaque décision scénographique est lourde de sens. Tout dépend de la négociation entre les attentes de l’institution et la capacité des migrants à se réapproprier le récit de leur propre histoire.

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L’oubli au cœur de la mémoire. Le Museo Nacional de la Inmigración d’Argentine

Tamar Blickstein, « L’oubli au cœur de la mémoire. Le Museo Nacional de la Inmigración d’Argentine », in Hommes & Migrations, n° 1293, « L’immigration dans les musées », 2011, pp. 96-106.

La société argentine n’est pas si blanche que pourrait le laisser croire le Musée national de l’immigration de Buenos Aires. Nourrie des migrations européennes, elle l’est tout autant des migrations frontalières. Or l’absence des migrants non européens dans ce musée témoigne de leur absence symbolique au sein d’une nation dont ils sont pourtant partie prenante. Par ses choix muséographiques qui réduisent au silence toute une partie de la population argentine, le musée met à jour le contenu problématique du creuset social argentin.

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Le Musée de la mer à Gênes. Le nouveau pavillon “Mémoire et Migrations”

Nicla Buonasorte, Anna Chiara Cimoli, « Le Musée de la mer à Gênes. Le nouveau pavillon “Mémoire et Migrations” », in Hommes & Migrations, n° 1299, « Musulmanes et féministes en Grande-Bretagne », 2012, pp. 123-127.

Le pavillon Mémoire et Migrations (MeM), ouvert en novembre 2011, est né d’une exposition temporaire de grand succès au Galata-Musée de la mer de Gênes : La Merica ! De Gênes à Ellis Island, le voyage par mer dans les années de l’émigration italienne. Le MeM est le premier pavillon muséal italien à consacrer une section importante à l’histoire de l’immigration. Ayant pour but d’être compris par tous, il privilégie l’apprentissage par l’incarnation des parcours et l’émotion qu’ils suscitent pour éveiller l’empathie du visiteur.

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Migration Museum, poisson pilote d’un Londres multiculturel

Effy Tselikas, « Migration Museum, poisson pilote d’un Londres multiculturel », in Hommes & Migrations, n° 1334, « Exposer le racisme et l’antisémitisme », 2021, pp. 207-211.

Le Migration Museum de Londres, installé dans un centre commercial, veut faire redécouvrir à tous les habitants de la capitale britannique leur diversité ethnoculturelle. Il se fonde sur la libération de la parole pour combattre les stéréotypes, avec un appel à tous à raconter leur propre histoire. L’autre originalité du musée est de penser la migration dans les deux sens, ceux qui sont venus et ceux qui sont partis, afin de démontrer que le mouvement des personnes vers et depuis la Grande-Bretagne à travers les siècles est au cœur de ce qu’est le Royaume-Uni aujourd’hui.

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L’île de M. Ellis, du dépôt de munitions au lieu de mémoire

Nancy L. Green, « L’île de M. Ellis, du dépôt de munitions au lieu de mémoire », in Hommes & Migrations, n° 1247, « Vers un lieu de mémoire de l’immigration », 2004, pp. 40-47.

Ellis Island a constitué un guichet d’entrée pour les États-Unis avant la popularisation de l’avion, entre les milieux du XIXe et du XXe siècle. Le musée installé sur l’île a entrepris de constituer en patrimoine les traces de celles et de ceux qui l’ont foulée. Or l’histoire de l’immigration n’est qu’une partie de celle de l’île, et inversement. Contre l’évidence de la transformation du site en musée, la longue histoire de ce lieu, émaillée de fermetures, de rénovations et de réouvertures, permet d’interroger les processus d’institutionnalisation de la mémoire.

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Le musée de l’Europe face à la question des migrations

Krzysztof Pomian, « Le musée de l’Europe face à la question des migrations », in Hommes & Migrations, n° 1255, « Les chantiers de l’histoire. Historiographie de l’immigration », 2005, pp. 63-71.

Le musée de l’Europe s’est ouvert à Bruxelles au printemps 2007, cinquante ans après la signature des traités de Rome. Son objet est de présenter l’histoire de l’unification du continent dans la longue durée, de l’Antiquité à nos jours. Cette histoire, Les migrations se trouvent au cœur de cette histoire qui est celle d’un énorme mouvement des masses humaines dans des sens différents, à l’intérieur de l’Europe, de l’Europe vers l’extérieur et de l’extérieur vers l’Europe. La connaissance de ces circulations peut contribuer à l’avènement d’une conscience civique européenne et d’un sentiment de responsabilité pour l’avenir de l’Europe.

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